samedi, décembre 14, 2024
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L’interview de Martin Freinademetz, le Godfather de l’extrême

En cette période particulière, nous avons décidé de sortir des archives un article passé uniquement dans le numéro HSX3, avec un personnage hors-norme, Martin Freinademetz. Et comme le web permet d’enrichir le papier de vidéos, on ne s’est pas privé !
J’ai rencontré Martin en 2015 sur une présentation officielle KTM, dont il était en charge des tracés qui reprenaient des chemins de la Romaniacs. L’occasion de découvrir un type incroyablement charismatique, attachant et aussi totalement cintré. Sa course est chère, dure, exclusive et sans concession, et Martin n’hésite pas à envoyer paître ceux qui ne sont pas contents d’être là. Et pourtant, tous les ans, ça se bouscule au portillon pour en être. Ceux qui y ont goûté ne rêvent que d’une chose : y retourner. Quant à moi, la rouler en Bronze, avec pourquoi pas un coéquipier plus expérimenté (Pierre Pallut ? Greg Eyriès ?), fait partie des rêves que je caresse encore… En attendant, voici le papier que j’ai pris grand plaisir à écrire l’an dernier, toujours d’actualité aujourd’hui. 

Richard Angot. 

Le Godfather de l’extrême

L’inventeur de la Romaniacs, Martin Freinademetz, est à l’image de sa course : extrême. Ce double champion du monde de snowboard a réussi à faire de son amour pour la Roumanie une épreuve, et de cette épreuve un sport presque à part entière. L’année dernière, la Red Bull Romaniacs fêtait ses 16 ans, comme tous les ans à guichets fermés. Reste à savoir si elle parviendra à perdurer.

Pour la 15e édition de l’épreuve en 2019, 500 pilotes venus de 53 pays étaient au départ de ce qui est aujourd’hui l’une des épreuves les plus connues du monde de l’enduro, la Red Bull Romaniacs. Une sorte de Graal pour tout extrémiste qui la finit en Gold, la catégorie reine. Une success story à peine croyable pour une course perdue dans les Carpates. Ça valait le coup de poser quelques questions à son inventeur, toujours aux commandes aujourd’hui, l’Autrichien Martin Freinademetz.


16 ans, le bel âge ! 

Comment t’es-tu retrouvé impliqué dans l’enduro ?
J’ai toujours été intéressé par la moto. J’ai commencé le snowboard à 16 ans, la moto à 18. La première, c’était une Yamaha 350 XT que je me suis achetée moi-même. Je ne faisais pas vraiment de l’enduro mais plutôt des voyages. Je suis allé en Turquie, au Maroc, en Algérie… J’ai toujours fait de la moto. Ensuite, même pendant ma période snowboard, je roulais. J’ai fini par acheter une machine moins lourde, une enduro comme mes potes, pour pouvoir grimper dans la montagne. Je n’ai jamais été professionnel parce que de toute façon, j’avais déjà une occupation, mais j’ai beaucoup
pratiqué. J’ai roulé en enduro “normal”, mais aussi en motocross, en Endurocross, j’ai fait le Rallye de l’Atlas, deux fois le Dakar… J’avais un bon niveau “amateur” et
je roulais tout ce qui était possible en off-road.


Spécialité locale, un petit tour en indoor ! 

Enduro Magazine : Comment t’es venue l’idée de créer une course extrême en Roumanie ?
Martin Freinademetz : Dès la première fois où je me suis rendu dans le pays, j’en suis tombé amoureux. Des étendues immenses, complètement sauvages, pas de restrictions… J’ai commencé à organiser des randos là-bas. Et, au bout de deux ou trois ans, je me suis dit qu’on pourrait mettre en place une course ici qui éliminerait tous les points négatifs des autres épreuves que je connaissais.
Si l’on prend l’exemple de l’Erzbergrodeo, le parcours est le même tous les ans à 95 %. Ils ont une montagne, ils ne peuvent pas faire plus ! Moi, en Roumanie, je pouvais tracer à l’infini. En enduro normal, tu as deux ou trois tours, avec des trous qui se forment aux mêmes endroits. Et passer plusieurs fois au même endroit peut être ennuyeux. Je savais qu’au contraire, dans ce pays, j’avais la possibilité de tracer une boucle de 150 ou 200 km sans problème. Si tu prends le rallye, tu sais que le matin, tu vas te taper deux heures ou plus de liaisons sur une mauvaise route en terre avant d’arriver à la spéciale. Il n’y a rien de plus chiant… Encore une fois, en Roumanie, je peux faire partir les pilotes à 5 minutes de l’hôtel. Le but, c’était de ne garder que le positif et d’offrir la meilleure expérience possible sur la moto.

 
Ah, les jumps des silos ! Suffit de ne pas se rater ! 

Même si tu organisais des randos, mettre en place une course est différent et plus compliqué…
Déjà, quand j’étais snowboarder, j’étais l’un des représentants des riders auprès de la fédération autrichienne, puis mondiale. Je savais comment ça se passe en coulisses, comment fonctionnent les médias, les relations avec les sponsors… J’ai vite été partie prenante dans des organisations de compétitions de snowboard, donc j’avais quand même un peu d’expérience de côté-là. Et j’ai simplement transposé cette expérience d’un sport jeune et novateur, à l’époque, à l’enduro. Un exemple tout simple : on a été
les premiers à faire un prologue en ville parce que je savais, venant du snow, qu’il est difficile d’amener le public dans la montagne pour voir les courses. On a fait des démos en plein Paris ou à Vienne sur des pistes artificielles, avec des milliers de spectateurs.
Alors qu’à 2 000 m d’altitude, il n’y en avait plus que quelques centaines. C’est toute l’idée du prologue en ville : amener le sport au public, lui faire découvrir sur place, pour lui donner envie ensuite d’aller voir dans la montagne. Une autre leçon que j’ai apprise dans le snowboard, c’est que les compétitions sont mieux organisées quand elles le sont par des riders pour des riders plutôt que par une grosse organisation. Voilà pourquoi tous ceux qui s’occupent de la Romaniacs sont des passionnés d’enduro. Ils savent de quoi parlent les pilotes s’ils se plaignent de quelque chose.

La Romaniacs a été la première course extrême internationale d’importance depuis l’arrêt de la Gilles Lalay Classic. Connaissais-tu cette course ?
Bien sûr. Elle a été une grande source d’inspiration. Toutes les courses “extrêmes” de l’époque l’ont été. Mais la GLC avait une place plus importante. C’est l’époque où on lisait beaucoup de magazines et je dévorais les articles qui parlaient de la GLC. J’aurais vraiment aimé y participer ou au moins aller voir. Malheureusement, ça tombait généralement dans la période de mes courses de snowboard. Si j’avais dit à mes sponsors que je voulais faire une course d’enduro à cette période, ils ne l’auraient pas bien accepté ! Jean Nerva, qui était mon ami et mon coéquipier, m’en parlait tout le temps. Si la course avait continué, je l’aurais roulée.


En 2004, avec la victoire d’un certain Cyril Despres. 

Tu avais anticipé le succès qu’a rencontré ton épreuve ?
Non… On ne pensait pas que ça marcherait aussi vite, surtout. Disons que nous avons bénéficié d’une superbe opportunité de pouvoir rouler en Roumanie et de faire découvrir ces chemins à tout le monde. Le terrain de jeu, c’est quand même le plus important pour un pilote d’enduro. Et tous ceux qui sont venus rouler en Roumanie sont tombés amoureux de l’endroit. Donc, on se doutait bien que si l’on arrivait à amener les pilotes, ils apprécieraient et feraient marcher le bouche-à-oreille. On a mis les moyens pour promouvoir la course, aussi. Dès le départ, on a eu une équipe de production pour
faire des images et les distribuer aux chaînes de télé gratuitement, ce qui nous a permis de toucher un plus large public. La première année, on a eu 60 pilotes, l’année d’après 120, ensuite 240… On a doublé quasiment tous les ans au début. On a eu un gros “krach” à cause de la crise financière en 2008 parce que les gens avaient peur de ne plus avoir d’argent. Puis ça a repris. Aujourd’hui, on est à environ 500 engagés, c’est notre limite pour pouvoir proposer une course de qualité avec tout ce qui va avec. La
catégorie Bronze est très rapidement complète. Il reste généralement des places pour les Silver et Gold, mais c’est simplement parce qu’il n’y a pas assez de pilotes
capables d’y rouler.


Le boss mouille le maillot ! 

As-tu été tout de suite bien accueilli par la scène locale et les autorités qui rendent une course possible ?
Au début, il n’y avait pas de scène locale ! Quant aux autorités, oui, elles ont tout de suite été partantes. Seule la fédération roumaine nous a posé quelques difficultés
au début, le temps qu’elle comprenne ce qu’on voulait faire. J’ai par exemple dû faire signer un papier à Heinz Kinigadner pour prouver qu’il allait m’aider dans l’organisation, parce que la fédé ne me croyait pas et n’avait pas confiance dans ma capacité à organiser la course. En ce qui concerne les mairies, les propriétaires, le département, etc., il y a tout de suite eu une très bonne collaboration. Maintenant, c’est beaucoup
plus difficile. Au départ, on avait 30 permissions à faire signer et ça se faisait très simplement. Mais aujourd’hui, c’est beaucoup plus complexe, il en faut plus de 200. J’ai dû engager deux juristes pour s’occuper de ça. Ça coûte aussi beaucoup d’argent, c’est la raison principale qui nous a poussés à augmenter le tarif de l’inscription, par exemple. Entre les sociétés de chasse, les représentants des forêts et tous ces gens qui ne sont pas forcément des amis des sports mécaniques, nos dépenses ont explosé.

Je lui ai dit : « Non, c’est bien là. J’ai mis trois heures pour monter, débrouille-toi, tu vas y arriver ! »

Cette course a plus ou moins inventé l’enduro extrême comme on l’entend aujourd’hui. Est-ce un accident ou tu l’as senti venir ?
Hum… Cette course, c’est la façon dont je vis moi-même tous les jours. J’essaie toujours d’être meilleur, plus rapide. Et elle représente aussi notre pratique de l’enduro ici, dans les montagnes. On peut appeler ça de l’alpinisme à moto : tu montes en haut de la montagne avec ta brèle et tu redescends. Par quel chemin le plus raide peut-on monter ? Et descendre ? L’idée dès le départ, c’était de repousser les limites. Les nôtres, d’abord. Avec mon équipe, on roule les boucles, on ouvre tous les chemins. Si le tracé est là, c’est que ça passe. Si j’arrive à monter la grimpette, Jonny Walker y arrivera aussi, et beaucoup plus vite ! En 2012, Chris Birch m’appelle avec le
téléphone d’un cameraman. Il m’explique où il est et me dit qu’il doit y avoir un problème dans le marquage. Je lui ai dit : « Non, c’est bien là. J’ai mis trois heures pour monter, débrouille-toi, tu vas y arriver ! » Et il a réussi, évidemment !

Jeannot Nerva se cague un poil sur ce passage de 2004. On le comprend. 
Même l’an dernier, par endroit il n’y avait pas le droit à l’erreur… 

Justement, on te reproche parfois d’aller trop loin, notamment en Gold. Comment trouves-tu l’équilibre entre difficile et quasi-impossible ?
Comme je te l’ai dit : si j’y arrive, les Gold peuvent le faire. Ils sont plus forts que moi. J’ai presque 50 ans, pas un gros passé de trialiste derrière moi… Après, j’entends
ces critiques. Mais quand on est sur un passage “limite” niveau difficulté, il suffit parfois de trois fois rien pour que ça ne passe plus, alors que c’était le cas avant. La pluie, une trace qui a disparu… D’un autre côté, si on ne joue pas avec cette limite, les gars vont me dire que c’est trop facile, qu’ils ne peuvent pas faire la différence. La limite est très étroite entre ce qui est dur, impossible ou trop simple. C’est vrai que parfois on parie, on prend un risque. Mais heureusement ça n’arrive pas très souvent.


Ouais, c’est chaud là, quand même ! 

Préparer cette course t’occupe toute l’année ?
Oui. Globalement, dès qu’elle est finie, on se met à la recherche de nouveaux chemins pour la suivante. On détermine vers quel endroit on veut aller et c’est parti. On essaye d’avoir tous les tracés rentrés avant que l’hiver, et donc la neige, arrive pour pouvoir
obtenir les autorisations. Ensuite, quand la neige fond, vers avril/mai, on retourne dans
les chemins pour finaliser ou trouver des déviations en fonction des autorisations que nous n’avons pas pu avoir. Après, le track director et les track managers valident les tracés et les rentrent dans les GPS.

Justement, d’où vient l’idée des GPS ?
C’est tout simplement le seul moyen de ne pas se perdre sur une boucle de 150 ou 200 kilomètres. Un marquage partout serait beaucoup trop compliqué, surtout aux endroits où l’on va. Parfois, tu peux avoir du brouillard en haut de la montagne, tu ne vois rien du tout et il est très facile de louper une flèche et de tomber dans un ravin. Ou d’avoir
des gamins qui vont te piquer tes flèches ou tes bouts de banderoles pour jouer.

Et le format ? Pourquoi une course de cinq jours ?
Ça vient de mon expérience en rallye. Quand tu vas faire un rallye, ce n’est pas pour que ça dure deux jours. Quatre jours de course dans les bois, ça me paraissait envisageable à gérer niveau tracé au départ et c’est suffisant en termes de roulage pour les pilotes. Qui plus est, tu as plus de mal à faire venir des pilotes du monde entier pour une course d’un ou deux jours que pour une aventure qui va en durer cinq. Là, ça vaut le coup pour eux, ils en ont pour leur argent niveau riding.

Combien y a-t-il de bénévoles sur une telle organisation ?
Aucun ! On paye tout le monde. Evidemment, pas de la même façon. Mais pour répondre à ta question, environ 400 personnes sont nécessaires à l’organisation de la course.

Le problème de la “repasse” est tenace en France. Y es-tu confronté également ?
Absolument. Beaucoup d’organisations proposent des randos dans le secteur de Sibiu, ce qui cause d’énormes problèmes. Ça fait cinq ans que j’ai arrêté cette activité
parce que justement, ça commençait à me porter préjudice. Les autorisations que nous
obtenons pour la course ne sont pas valables toute l’année… Et les autorités locales se
retournent toujours vers moi, évidemment, quels que soient les groupes qui passent.
C’est un vrai sujet.

Ton autre bébé, c’est la Sea To Sky. Comment est venue l’idée d’aller en Turquie ?
Non, la Sea To Sky n’est pas mon idée, elle existait avant que j’arrive, organisée par le
club de Kemer. J’ai été contacté par Red Bull pour les aider et j’ai changé peut-être 80 % du concept. Tout ce qui reste de l’original, c’est la “mountain race” (la course principale). Ils avaient copié le prologue de la Romaniacs, par exemple, mais n’avaient pas un bon emplacement pour le faire. Je leur ai dit qu’il fallait mieux profiter de ce
qu’ils avaient déjà. C’est comme ça qu’on a eu l’idée du prologue sur la plage, la “beach race”. Ensuite, de la même manière que pour la Roumanie, quitte à faire venir les motos de si loin pour la plupart des pilotes, autant proposer plus de roulage, d’où
la “forest race” qui ajoute une journée de plus. Cela dit, depuis que Red Bull s’est retiré l’an dernier, je n’ai plus rien à voir avec la course moi non plus.

La Romaniacs faisait cette année partie du WESS. Qu’est-ce que ça a changé ?
Rien. Mon concept fonctionne, je ne voulais pas que le WESS change quoi que ce soit. Au départ, je n’étais d’ailleurs pas favorable au WESS, car ça fait longtemps que je souhaite qu’il existe un championnat extrême. Ceci étant dit, je préfère que le WESS existe et que la Romaniacs en fasse partie plutôt qu’il n’y ait rien… On appartient tous
à la même famille, c’est sympa de retrouver les mêmes pilotes toute la saison. Les courses qui ont été ajoutées sont pertinentes, donc ça me va. J’aimerais juste bien qu’il y en ait plus. Douze épreuves, au moins, me paraît être un nombre plus adéquat, dont certaines sur d’autres continents.


Les prologues déments ont participé à la célébrité de l’épreuve, comme ici en 2008


Ou déjà en 2004 ! 

Y a-t-il des pilotes qui t’ont impressionné ?
Tous les top pilotes m’impressionnent ! Après, certains sont plus à l’aise dans le rapide,
d’autres dans le technique… Quelqu’un comme Wade Young n’est peut-être pas le plus doué du lot, mais il s’entraîne tellement fort et il est si costaud physiquement comme mentalement qu’il m’impressionne. Cyril Despres m’avait bluffé au début de la Romaniacs, il était vraiment fort parce que justement, il savait aller très vite dans les portions rapides et était aussi capable de faire la différence dans le technique. Le public n’a pas forcément cette image de la course, mais il faut savoir aller vite sur une Romaniacs pour être devant.

Justement, le niveau de difficulté a-t-il beaucoup évolué depuis les années Despres ?
Oui, énormément. Le niveau général de tout le monde a progressé. Par exemple, au début de la course, en 2004, on avait une couleur spéciale pour marquer les passages où j’avais dû me faire aider. J’y suis repassé il y a un an ou deux, et même moi
maintenant, je passe à ces mêmes endroits sans avoir besoin d’un coup de main. Les pilotes en se spécialisant sont devenus meilleurs, mais il y a aussi les motos, les mousses, les pneus… De fait, le niveau est monté de plusieurs crans. Ce qu’ils faisaient à l’époque, ce serait des passages pour les Silver maintenant.

Quelle est le futur de cette course et comment peux-tu l’améliorer ?
Pfff… Le but reste de trouver ce “presque impossible” mais faisable. Et de donner aux pilotes de chaque catégorie ce qu’ils sont venus chercher. Surtout, on doit continuer à faire du lobbying tous les ans auprès des autorités pour arriver à continuer d’organiser la course.

Tu veux dire que ça devient dur ?
Oui, tout à fait. Rien ne garantit que la course sera encore là dans cinq ans. Même si le président roumain dit qu’il faut qu’elle perdure, il a tellement les mains liées par d’autres qu’il ne peut rien faire… Avant, la Roumanie était encore dans un schéma issu du communisme : tu allais voir le maire, il te donnait l’autorisation et tu passais où tu voulais. Maintenant, même si le maire a donné son approbation, tu dois aller voir chaque propriétaire pour avoir son consentement. C’est beaucoup plus compliqué.

Cyril Despres et Michel Gau ont remporté la course. Comment expliques-tu qu’il n’y ait plus de Français devant ?
Bonne question ! Je me la suis souvent posé aussi. La France était LE pays de l’enduro extrême grâce à la GLC, alors que certaines années, il n’y avait qu’un ou deux de vos représentants sur la course. Dernièrement, j’ai quand même l’impression que ça revient, de plus en plus de Français tentent l’aventure. Je vais essayer de venir plus souvent chez vous pour promouvoir la course, on a besoin de plus de Français à la Romaniacs. 


Déjà athlète Red Bull, le gars Martin, en 1996. 

Qui est Martin Freinademetz ?
Martin Freinademetz, 49 ans, marié, deux enfants, c’est d’abord un snowboarder autrichien. Deux fois champion du monde de slalom, entre autres exploits sur neige, celui qui était un grand pote du regretté Jean Nerva fait partie, avec Jeannot, de
cette première génération de rebelles montés sur des planches. Martin fait même partie des favoris pour décrocher une médaille aux J.O. de Nagano en 1998, mais il passe à côté et termine 7e. De quoi noyer son chagrin dans l’alcool, du coup de casser un peu de mobilier dans l’hôtel et de provoquer un tel esclandre qu’il est renvoyé des J.O. !
Au cours de sa carrière, il découvre la Roumanie, tombe amoureux d’une locale et s’installe six mois par an à Sibiu, d’où lui prend l’idée de faire des randos enduro, son autre grande passion, tout en montant aussi une petite station de ski avec du vieux matériel récupéré en Autriche. Vient ensuite l’envie d’organiser une course, qui devait
s’appeler au départ la Six Days Romania et devient finalement la Romaniacs, sponsorisée depuis toujours par Red Bull, dont le boss est un ami proche. Martin est aussi un vrai pilote, trois fois finisher du Dakar, qui a posé ses roues dans à peu
près toutes les courses off-road du monde.

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