Auteur d’une première saison chez les « Grands » plus qu’encourageante, Zach Pichon repart avec plus d’expérience pour une saison 2024 qui le voit changer de championnat national. Le champion du monde Junior 2022 est prêt à aller chercher des podiums, voire plus si affinités, en mondial. Micro :
Déjà, quel bilan tires-tu de ta saison 2023 ?
Zach Pichon : Plutôt une bonne saison. Champion d’Espagne en E2. J’ai gagné presque toutes les courses dans ma catégorie, et j’ai réussi à chiper une victoire à Josep Garcia au scratch. Ça, déjà c’est une bonne perf ‘. En mondial, bonne saison aussi, avec dix podiums sur quatorze journées. Je suis quand même déçu, parce que je fais une journée blanche quand je me tape la voiture en Espagne, ce qui fait que je loupe le podium final. Sans cette journée sans points j’aurais sans doute fait deuxième du championnat. C’est comme ça, première année, ça arrive de faire des erreurs… C’est dommage. Je retiens la victoire en Italie aussi.
Qu’est-ce qui s’est passé d’ailleurs, avec la voiture ?
Zach Pichon : J’étais un peu perdu dans mes pensées avec les temps de pointage, tout ça. Je regardais ma montre pour connaître l’heure et calculer les temps. En liaisons, il arrivent qu’on ne soit pas super concentré. Enfin, maintenant je le suis, après ce coup là. Et voilà, je suis rentré dans la voiture qui était stationné là. C’est de ma faute 100%. je m’en sors très bien, parce que ça aurait pu être fin de saison là-dessus. Je perds une journée, donc les comptes ne sont pas bons… Mais à part ça, bonne saison. Je fais une apparition en France, je gagne les deux journées, je fais trois au Trèfle… Une première saison en Elite plutôt correcte.
On a vu que tu n’étais pas dans la présentation des pilotes Sherco Azzalin, qu’est-ce qui s’est passé ?
Zach Pichon : On a eu quelques soucis en interne qui ont mis du temps à être réglés. Les discussions ont pris du temps, mais finalement le contrat a été reconduit fin janvier.
Quel est ton programme l’année prochaine ?
Zach Pichon : Toujours E1 en mondial, et je reviens faire le championnat de France en E2. Ça me plaît, parce que déjà ça fait plaisir de rouler devant le public français, et j’ai quand même une petite revanche à prendre par rapport au titre E2 que j’ai perdu de justesse en 2022. Je suis content de revenir en France, ça fera des courses moins loin de chez moi. Peut-être un peu moins dures aussi, mais c’est toujours de l’expérience en plus, et ça fait un titre à aller chercher. L’Espagne c’était bien aussi, avec le format de course calqué sur le mondial, la Supertest le vendredi. Après, encore une fois, c’est cool de revenir en France. On verra à l’avenir si je reste en France ou si on me demande d’aller faire un autre championnat à l’étranger. L’idée c’est de faire un bon championnat cette année.
Comment s’est passé ton hiver ?
Zach Pichon : Ça s’est bien passé, je dirais que j’ai passé un cap au niveau physique. On a peut-être moins bossé le côté technique, mais je sens que je suis bien physiquement. On a bien travaillé les extrêmes aussi. Je suis pas mal resté chez moi, contrairement aux autres années où j’étais plus descendu dans le sud, et ça m’a fait du bien, parce que bizarrement, je galérais plus sur les courses dans la boue que sur le sec, ce qui est étrange pour un Sarthois. On a beaucoup roulé dans la boue et je sens que ça va mieux. Là, je roule dans la merde complet, donc quand on aura des courses dans les pays où il pleut je serai bien. Mais encore une fois, c’est physiquement que j’ai l’impression d’avoir bien progressé.
Tu restes avec la 250 2T ?
Zach Pichon : Oui, tout pareil. Je n’aurais pas été contre de rouler en 300 2T, parce que j’aime la puissance, ça correspond bien à mon pilotage, mais Sherco avait déjà ses pilotes. La 250 me convient très bien, ça me plaît de refaire une saison avec.
Quels sont les objectifs que tu t’ais fixé ?
Zach Pichon : En France, c’est le titre, et en mondial mon objectif c’est le podium. Ça sera sûrement une année très relevé dans la catégorie avec Josep Garcia qui reste, Steve Holcombe et Jed Etchells, le champion du monde Junior, qui arrivent, plus Théo Espinasse et Jamie McCanney avec qui je me battais l’année dernière. Podium, c’est un bel objectif parce que je sens que la catégorie E1 va être hyper homogène cette année. À la fin de l’année dernière, j’avais une bonne vitesse, donc j’espère aussi aller chatouiller les premiers sur certaines courses. J’aimerais m’en rapprocher à terme de plus en plus souvent, évidemment. On verra, j’ai hâte !
Par Rich’.