Auteur d’un doublé, le titre en EnduroGP et en E2 en 2023, Steve Holcombe est le plus capé des pilotes en activité.
Steve Holcombe aura fort à faire pour contrer l’adversité cette saison au guidon d’une nouvelle machine, la Honda 250 CRF-E, et au sein d’une nouvelle structure, Honda RedMoto Racing. Un gros défi qui ne l’effraye pas une seconde, lui qui évolue à son prime et sent qu’il peut enchaîner sur quelques couronnes supplémentaires.
Alors, comment s’est déroulée la première épreuve du championnat italien où tu as étrenné ta nouvelle machine il y a quelques semaines ?
Cette première avec le team, qui représentait une inconnue, s’est super bien déroulée. Débuter avec une nouvelle structure et une nouvelle moto n’est jamais facile, on ne sait pas où l’on va, mais mes performances ont été au-delà de ce que j’espérais puisque j’ai gagné. Ça a prouvé que je m’étais accoutumé aux deux.
Justement, l’adaptation à la Honda 250 CRF-E n’a pas été difficile ?
Vraiment pas ! Ce que j’apprécie, et ce qui m’a aidé à m’adapter à cette moto de plus petite cylindrée, c’est sa facilité à être placée. Il est si aisé d’être rapide avec. Elle convient parfaitement à mon style de pilotage. Le plus difficile finalement a été de m’habituer à son cadre alu, un type de châssis sur lequel je n’avais jamais roulé. Après des années à piloter un modèle à cadre acier, j’ai dû apprendre ses réactions. Il m’a fallu pas mal de roulage et des bons réglages, mais maintenant, c’est bon, je suis au point. Je me sens à l’aise, comme l’a montré la première manche du championnat italien.
Tu as dû modifier ton pilotage ?
Pas vraiment. Il a fallu que je m’habitue à ses réactions. Avec l’ancienne moto, je me sentais limité par elle parfois, je devais composer avec. Il m’arrivait d’être incapable de piloter de la façon dont je voulais. C’est l’inverse sur la Honda, je peux rouler exactement comme je le souhaite, m’asseoir, me lever quand je le veux et c’est un changement qui fait du bien. Je me sens bien plus libre sur cette machine et ça me rappelle mon pilotage sur la 2T.
Tu peux rouler à 100 % dans toutes les spéciales ?
Exactement. C’est ce que j’ai ressenti en Italie. J’ai même eu la sensation que la moto pouvait être plus rapide que moi ! Quelques fois, elle m’a donné une telle confiance que j’ai dû me freiner car les risques de se fracasser étaient assez élevés vu la vitesse à laquelle je roulais. Je me suis senti capable d’augmenter de plus en plus le rythme dans chacune des spéciales et à la fin, j’ai fini par me dire qu’il fallait que je coupe car ça allait suffisamment vite ! C’est vraiment plaisant de piloter une moto qui te donne une telle confiance.
Retrouvez l’interview de Steve Holcombe en intégralité dans le numéro 129 d’Enduro Magazine. Actuellement disponible en kiosque et à la commande sur notre boutique en ligne.