Sandra Gomez, soeur du pilote officiel Rieju Alfredo Gomez, évolue sur le circuit extrême depuis quelques années déjà, après des années de trail à bon niveau. 25e de la dernière Red Bull Romaniacs en catégorie Silver, donc juste en-dessous de la Gold des pros, qu’ellle a d’ailleurs déjà fini deux fois. Cette annnée, elle a décroché le « Women’s Hard Enduro Performance Award » soutenu par 24MX.
Comment t’es-tu préparée pour le Red Bull Romaniacs 2024 ?
Sandra Gomez : « Nous nous sommes préparés pour le Red Bull Romaniacs tout au long de l’année. Pour moi, le début de saison a été difficile, je ne me sentais pas au mieux de ma forme. Mais juste avant la Red Bull Erzbergrodeo, j’ai commencé à me sentir suffisamment forte pour rouler. J’ai ajusté mon entraînement et effectué quelques changements, ce qui a vraiment porté ses fruits. À partir de la Red Bull Erzbergrodeo, je me suis entièrement concentrée sur la Red Bull Romaniacs, et honnêtement, je me sentais très bien sur la moto. Après deux ans de douleurs, j’ai enfin pu m’entraîner à nouveau de longues journées et me sentir à l’aise sur la moto. Mon objectif principal était de me préparer autant que possible, d’autant plus que je savais que la Red Bull Romaniacs serait une course longue et épuisante. J’étais incertaine quant à la difficulté de ma catégorie, mais j’étais bien consciente que la longueur de la course serait un sérieux défi. Étant donné que c’était ma première course depuis longtemps, j’étais un peu inquiète, pas effrayée, mais pas certaine de ma performance.
Quel a été ton plus grand défi pendant la course ?
Sandra Gomez : « L’inconnu. Je n’avais pas vraiment d’attentes car je ne connaissais pas la catégorie Silver. Des amis m’ont donné une idée de ce à quoi m’attendre, mais la navigation était particulièrement difficile pour moi pendant la course. Le véritable test était de savoir si je pouvais gérer quatre longues journées sur la moto, et cette incertitude était le plus grand obstacle. »
La première journée d’Offroad est considérée comme l’une des plus difficiles de l’histoire des Red Bull Romaniacs. Comment s’est passée ta journée ?
Sandra Gomez : « Elle a été la plus difficile mentalement. Je ne savais pas à quoi m’attendre dans cette catégorie. Je m’attendais à quelque chose de vraiment difficile, mais pas tout à fait au niveau de la catégorie Gold. J’ai dû adapter mon état d’esprit. Dans la catégorie Gold, vous êtes toujours conscient des défis à venir, vous conservez donc votre énergie pour le reste de la course. Mais dans la catégorie Silver, vous ne pouvez pas vous retenir. Vous devez rouler à fond car le rythme est incroyablement rapide. En Gold, vous roulez aussi vite, mais dans les sections vraiment difficiles, vous ralentissez considérablement. En Silver, c’est à fond partout. Mon plus grand défi lors de la première journée d’Offroad a été d’apprendre à rouler dans cette catégorie. J’ai dû adapter tout ce que je savais. »
La quatrième manche du championnat du monde Hard Enduro terminée, quels sont tes projets ?
Sandra Gomez : « J’ai hâte de prendre un peu de repos car les derniers mois ont été intenses, avec un travail constant avec les médecins et la physiothérapie. Nous travaillons dur depuis le début de l’année, et maintenant que nous sommes à la mi-saison, il est temps de faire une pause ! »
Quelles autres courses sont à ton programme pour le reste de l’année ?
Sandra Gomez : « Je veux participer à d’autres courses de Hard Enduro, comme le 24MX Hixpania Hard Enduro. C’est une course que j’adore. Je dois aussi terminer la Coupe du Monde FIM E-Xplorer. Je suis actuellement troisième. J’étais première l’année dernière, mais je suis toujours en course pour la victoire car c’est très serré. Je prévois également de me concentrer à nouveau sur le rallye, et je pourrais revenir au Dakar. »
Enfin, y a-t-il quelque chose que tu aimerais dire aux autres femmes pilotes ?
Sandra Gomez : « J’aimerais ajouter quelque chose : je pense que le Red Bull Romaniacs est l’une des meilleures courses pour débuter. Ma toute première course de Hard Enduro a eu lieu au Red Bull Romaniacs en 2015, lorsque j’ai débuté dans la catégorie Bronze. À toutes les filles, ne vous laissez pas intimider par cette course. Cinq jours sur la moto est une expérience incroyable. Poursuivez vos rêves, même s’ils semblent grands, car vous ne savez jamais où ils vous mèneront. Je n’aurais jamais imaginé terminer deux fois la catégorie Gold, et maintenant, quand je regarde mes deux médailles Gold et une Silver, cela me semble surréaliste. Alors continuez à croire en vos rêves, travaillez dur et un jour, vous en récolterez les fruits ! »
Communiqué HEWC, traduction Rich’.
7.9 € TTC
