L’Extrême XL Lagares, qui ouvre le championnat du monde de hard enduro, est entrain de tourner au fiasco. La faute à la situation sanitaire, une fois de plus, qui s’est fortement dégradée dans les alentours d’un Porto passé en zone rouge. Conséquence, la course dont on parlé hier ici n’aura plus rien à voir avec ce qui était prévu, les autorités ayant mis un véto à la grande boucle de dimanche.
Concrètement, les pilotes amateurs se voient proposer deux solutions : rouler aujourd’hui et demain sur le circuit d’EnduroCross tracé dans un camp militaire ou faire l’impasse et obtenir un engagement à l’XL Lagares pour l’an prochain à la place. Selon Julien Costedoat, président du l’ASM Pau Moto Verte, présent sur la course, le parc fermé se vide à vitesse grand V, la plupart des amateurs n’étant pas venue rouler sur un parking. On peut comprendre.
Quant aux pros, eux aussi sont maintenant censés en découdre pour des points en championnat du monde sur une épreuve d’EnduroCross, de fait. Une situation qui ne convient évidemment pas aux pilotes ni aux managers. Contacté par téléphone, Jordan Curvalle, manager du team Sherco qui fait rouler Mario Roman (dernier vainqueur de la course) et Wade Young, confirme son opposition au projet. « On comprend la situation et on est prêt à laisser nos pilotes pour soutenir le club qui a fait tout ce qu’il peut compte-tenu de ce qui se passe. Mais nous ne sommes pas d’accord pour que cette épreuve d’EnduroCross compte dans l’attribution des points pour le championnat du monde extrême. Car ça n’a évidemment rien à voir de faire des manches sur un parcours EX et rouler cinq ou six heures en extrême sur la parcours prévu. » Une position complètement logique qu’on peut aisément comprendre… Bref, on reste en éveil pour voir comment va évoluer cette histoire.
Photos Julien Costedoat