L’officiel Honda Joan Barreda, pour sa première participation, remporte le Merzouga Rally.
Première sortie en course depuis son abandon au Dakar et première victoire nette et sans bavure. Auteur d’une course intelligente d’entrée de jeu où sa place de départ de la première étape lui a permis de frapper d’entrée et de conserver une avance tout au long des quatre étapes suivantes, on retiendra que L’Espagnol et son coéquipier argentin Kevin Benavides ont été les plus réguliers de cette édition. On les retrouve dans cet ordre sur le podium, suivis de Pablo Quintanilla (HVA) le chilien. Une triplette 100% hispanophone.
Case baladeuse
Petit debrief sur la journée d’hier, la 4e étape, qui s’est terminée tard dans la nuit, comme il est parfois coutume en rallye… Non pas que les pilotes soient rentrés tard à l’hôtel Tombouctou, mais bien parce qu’ils sont arrivés agacés. Tout le wagon de tête s’est en effet perdu à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, se faisant reprendre et dépasser par le deuxième paquet emmené par Toby Price qui réalisait l’opération du jour en revenant sur la 2e marche du podium. La mauvaise opération étant à mettre à l’actif de Franco Caimi, l’officiel Yamaha, qui encore plus perdu que les autres, voyait sa deuxième position s’envoler. Mais c’était sans compter sur la contestation déposée par Honda, le team le plus lésé avec Yamaha. Les pilotes ont tous remarqué une case baladeuse de road book qui les a mis sur une fausse piste. Erreur reconnue par Edo Mossi, directeur sportif (une case de l’étape 2 qui s’est glissée à l’impression), le jury décidant d’arrêter les résultats quelques kilomètres avant, au dernier pointage. Une décision équitable sur le plan sportive, mais qui n’a pas fait l’unanimité, notamment chez KTM puisque Price dégageait du podium tandis que Caimi sur Yamaha (3e l’an passé) revenait 4e du général. Un cafouillage qui a engendré des résultats difficilement compréhensibles de l’extérieur. Vous êtes dorénavant affranchis.
Dernier mot pour Anthony Boursaud, le jeune creusois qui espérait empocher la victoire au Dakar Challenge et la place gratis qui va avec. Seul un faux pas de Santolino, le pilote de GP enduro de Sherco, lui permet de remporter ce prix en plus de la catégorie Enduro avec une place dans les 20 au scratch sur sa Yamaha 450 WRF. Santo a en effet chuté et endommagé sa moto avant l’étape marathon. Une aubaine pour notre français du auvent Dragon qui n’en espérait pas tant.
Prochain rendez-vous cet été à l’Atacama Rally suivi de la Ruta 40 avant le Rallye du Maroc new look version Castera et on sera au Dakar… dont on ne connait toujours pas le nouveau directeur sportif.