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SuperEnduro de Tours : paroles de managers

Le 22 février 2014, le Parc des Expos de Tours accueillera à nouveau la finale du Championnat du Monde de SuperEnduro, qui comptera l’année prochaine 7 épreuves. Le week-end dernier, il s’agissait d’une première en France, avec tout ce que cela suppose. Alain Blanchard, récent promoteur du championnat, a sollicité les teams et les pilotes français pour participer à cet événement. Voici l’avis de certains d’entre eux sur cette découverte.

Fred Collignon, Team Pulsion Moto Sherco a accompagné Julien Gauthier (photo ci-dessus, © B.Simon). 
« Ce type d’épreuves me paraît vraiment intéressant en termes d’image. C’est un bon concept pour nos partenaires. Et puis les pilotes aiment bien ! Mais cela nécessite une préparation spécifique, il faut considérer le SuperEnduro comme une discipline à part entière et s’y consacrer en conséquence. Si l’année prochaine, comme cela semble se présenter, le championnat se développe, nous allons réfléchir à engager un pilote pour toute la série de courses. Si Alain Blanchard s’y investit, nous le ferons aussi. » 

Ludovic Rahal (#40) suivi de Jérémy Carpentier (#30). Photo B.Simon

Michel Mérel, manager de la structure HM-Honda EC2M, a engagé Jérémy Carpentier et Ludovic Rahal dans la nouvelle catégorie Junior créée cette saison par Alain Blanchard. « C’est une compétition qui nécessite une préparation spécifique. Le SuperEnduro ne faisait pas partie de notre programme et nous avons pris la décision d’y participer peu de temps avant, sur l’invitation d’Alain Blanchard, que je remercie d’ailleurs. Nous savions avant de venir que nous n’étions pas particulièrement préparés pour cette discipline nouvelle : il faut travailler les fondamentaux du trial pour être performant. Nous ne sommes pas venus pour gagner mais bien pour découvrir. Les pilotes ont apprécié le concept mais ont aussi manifesté plus de stress que d’habitude : il leur faut apprendre à gérer le public, c’est une pression nouvelle. Le tracé était d’un bon niveau technique, les obstacles bien conçus, avec un bémol concernant  le pierrier un peu trop éliminatoire à mon goût… Sur le papier, une manche de 7 minutes, cela paraît peu mais en réalité, au bout de trois tours, mes pilotes étaient dans l’attente de l’arrivée ! Nous avons un peu l’impression d’avoir été acteurs d’une discipline nouvelle et l’expérience était intéressante.  Nous avons en revanche regretté de ne pouvoir accéder à la piste. C’est bien la première fois en 20 ans que je ne peux pas voir rouler mes pilotes ! La visibilité n’était pas idéale pour les spectateurs et il est aussi un peu frustrant de ne pas pouvoir recevoir le public dans le paddock. Autant de petits défauts de jeunesse, auxquels il faudra réfléchir pour l’édition 2014. » 

Pierrick Roncin. Photo B.Simon

Fred Di Giambattista, Team TM Racing France, a engagé trois pilotes, Matthieu Gagnoud et Pierrick Roncin (en photo ci-dessus) en Senior et Adrien Tardy en junior.
« Le SuperEnduro n’a rien à voir avec l’enduro : c’est un mélange de cross, de supercross et de trial, avec un côté « spectacle ». Les pilotes apprécient cette ambiance particulière, le public, l’aspect « indoor », tout comme le staff. Un Indoor en mars, c’est plutôt pas mal !  Il faut s’adapter à cette nouvelle discipline et s’y préparer. On voit bien que les ténors du championnat sont maintenant des spécialistes, à part peut-être David Knight, qui reste un top en enduro « traditionnel ». Maintenant que nous savons à quoi nous en tenir, on va réfléchir à un entraînement dédié et envisager notre participation à une ou deux épreuves de la saison à venir… si toutefois Alain Blanchard entend nos doléances. Comme tous les autres managers, nous avons déploré ne pas pouvoir suivre la course. Il faudrait également imaginer un paddock différent, qui nous permette de recevoir nos partenaires et de prévoir un « hospitality » pour l’occasion.

Xavier de Soultrait. Photo Jonty Edmunds.

Dans son communiqué d’après-course, Emmanuel Moreau, manager du team Yamaha-Pozzor, qui comptait ce week-end Xavier de Soultrait et Juliette Berrez, explique :
« L’enduro indoor n’a rien à voir avec l’outdoor. Ce n’est même pas un condensé de ce qu’il se passe dehors, comme l’on pourrait l’imaginer. Il faut un entraînement spécifique allié à une technique de trialiste et un timing de pilote de SX. Autant dire qu’un enduriste préparé pour un championnat classique a de grandes chances d’être hors sujet. D’ailleurs, dès l’année prochaine il y a fort à parier que certains pilotes d’enduro se spécialisent dans l’indoor comme c’est déjà le cas pour une poignée d’entre eux. »

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