C’était une première en France. Le premier GP du championnat du monde FIM de SuperEnduro s’est tenu ce week-end à Tours (37) dans un parc des expos comble, les 6000 places ayant été presque toutes vendues à l’avance. Sur le plan sportif, cette épreuve constituait la finale d’un championnat 2012/2013 ne comprenant que trois épreuves, et il ne planait aucun doute sur l’issue sportive, tant le Polonais Taddy Blazusiak (KTM), en quête d’une 4e couronne mondiale, domine la discipline. Il a d’ailleurs été titré dès la fin de la 2e finale. Seul David Knight (GB- Honda) a été en mesure de le contrer. Une belle perf pour le Britannique, qui s’est depuis envolé pour le Chili, où se dispute le week-end prochain le premier GP « Outdoor » d’enduro. La proximité de dates entre les deux courses a découragé de nombreux tops pilotes français de l’EWC de s’aligner au SuperEnduro. Rodrig Thain (Gas Gas), qui a fait le déplacement à Tours, a jeté l’éponge après les essais, et n’a pas pris le départ des manches. Ce fut en revanche l’occasion pour des teams français ne participant pas au Mondial ou du moins dans son intégralité de tester cette nouvelle discipline appelée à se développer : ainsi les pilotes du EC2M de Michel Mérel, Jérémy Carpentier et Ludovic Rahal en junior, les pilotes du team TM Racing France (Matthieu Gagnoud et Pierrick Roncin en senior, Adrien Tardy en junior), Julien Gauhier (Sherco Pulsion Moto) etc.
Première en Europe, les filles ont eu pour la première fois la possibilité de s’aligner sur la piste d’un enduro indoor, tracée avec le concours d’Eric Peronnard, le boss du championnat américain d’Enduro Cross. Elles étaient 8 au départ, dont l’Espagnole Laia Sanz (Gas Gas).
Un circuit particulièrement technique
Comme le montre cette vidéo embarquée réalisée avec Seb Guillaume, le tracé était très piégeux, avec notamment un long pierrier qui a posé problème à tous les pilotes. Il a d’ailleurs été modifié à plusieurs reprises.
La soirée a commencé par une démo de freestyle et de stunt puis s’est poursuivie avec une présentation des pilotes en mode « show à l’américaine » selon l’expression des organisateurs. Les juniors, puis les féminines sont présentées au public, avant l’arrivée des pilotes seniors, puis celle de David Knight, Taddy Blazusiak et Seb Guillaume arrivent à cheval déguisés…
Un 4e titre pour Taddy Blazusiak
En 1re finale Senior, Jonny Walker (GB- KTM) a pris un excellent départ, mais Taddy Blazusiak a rapidement repris l’avantage. Au terme des 7 minutes de course (+ 1 tour) le Polonais s’impose devant David Knight (GB- Honda) et Jonny Walker. Blazusiak a alors la possibilité d’être titré dès la 2e manche. Dans la 2nde finale, la grille de départ est inversée pour favoriser les dépassements et donc le spectacle. Les moins rapides partent en première ligne, tandis que Taddy est relégué en fond de grille. Cela ne l’empêche pas de remonter jusqu’à la 2e place à mi-course, derrière le surprenant Daniel Gibert (E-Husaberg). L’Espagnol avait bien trop d’avance et accroche à la surprise générale sa première victoire en SuperEnduro tandis que l’officiel KTM préférait assurer les 17 points de la seconde place qui lui permettaient d’être couronné. «C’est incroyable ! Après ma blessure juste avant la Pologne, j’ai eu trois mois pour travailler dur, souffrir et revenir au meilleur de ma forme afin de devenir pour la 4e fois Champion du Monde…» a commenté Blazusiak. Derrière ce duo, c’est un autre Espagnol, Alfredo Gomez (E – Husaberg) diminué (entorse de la cheville) qui arrache au courage la place de 3e. Tout est donc joué pour le titre mais il reste encore à désigner le vice-champion, convoité par Knight et Walker. Dans la dernière manche, David Knight a pris un bon départ et a profité d’une erreur de Blazusiak dans le pierrier pour s’emparer de la tête de course. Walker n’a pas pu faire mieux que 2e, devant Blazusiak, 3e. Walker, termine 2e… «Je suis vraiment très fier de cette deuxième place. Taddy a été une nouvelle fois très fort et terminer vice-champion est comme une victoire pour mon retour en SuperEnduro!» a commenter le le pilote Honda.
A noter, l’excellente 5e position au classement général final pour le Rookie de l’année, Kornel Nemeth (H – KTM) ainsi que la 9e place du bouillant Catalan Daniel Gibert, révélation de cette finale française. Graham Jarvis (GB-Husaberg), la star des enduros extrêmes a été plutôt discret sur cette épreuve (8-6-4).
Le podium 2013: 1. Taddy BLAZUSIAK; 2. David KNIGHT; 3. Jonny WALKER
Danny McCanney champion du monde junior
Dans cette catégorie créée cette année, le suspense a duré jusqu’à l’ultime tour de la 2e finale… Giacomo Redondi (I – KTM) et Pawel Szymkowski ont brillé sur le circuit tourangeau en signant des victoires de manche ce qui mis en difficulté Danny McCanney (GB – Gas Gas), le leader… En effet, le Britannique, moins à l’aise qu’à l’accoutumée, voyait s’envoler ses 2 rivaux et devait aussi composer avec le Suédois Johan Edlund (S – Husaberg). Mais au final, en assurant une 3e et une 2e place, le pilote Gas Gas devenait le tout premier Champion du Monde Junior de l’histoire du Championnat du Monde FIM SuperEnduro. De son côté, la jeune pousse Polonaise Szymkowski confirme son talent en devenant vice-champion du Monde pour seulement un point d’avance sur Giacomo Redondi. Grand perdant de la soirée, Johan Edlund ne prend que la 4e place au classement final et Magnus Thor (S – KTM) complète le Top 5.
Féminines : Laia Sanz sans surprise
Enfin dans la catégorie Féminine (une manche de 5 minutes + 1 tour) sans surprise, c’est Laïa Sanz (E – Gas Gas) qui s’impose. Jane Daniels (GB – Husaberg) termine deuxième et Sam Tichet (F – KTM), 3e, signe son tout premier podium sur une compétition internationale. Cette catégorie prometteuse, programmée en démonstration, a permis de montrer que les féminines ont leur place sur un circuit de SuperEnduro ce qui leur ouvre de belles perspectives d’avenir.
La saison 2012/2013 se termine donc avec le 4e couronnement de la machine Taddy Blazusiak ainsi que le 1er titre de champion du monde junior attribué à Danny McCanney.
Le championnat 2013/2014 sera nettement plus fourni que cette année avec déjà 6 épreuves programmées, et une 7e qui reste à déterminer.
Résumé vidéo
Tours accueillera à nouveau la finale du championnat le 22 février 2014. La salle devrait être aménagée pour accueillir plus de spectateurs. Les organisateurs devront tenir compte des remarques du public et des teams. En effet, la rampe de freestyle a gêné la visibilité pour les spectateurs dans les tribunes, un écran géant aurait pu pallier cet inconvénient. Et les managers n’ont pas eu accès à la piste et n’ont pas pu suivre les évolutions de leurs pilotes ! Des défauts de jeunesse pour une discipline qui doit encore trouver sa place. En France, une seule épreuve similaire avait été organisée en 2007, à Lyon.
Les résultats à télécharger.
Senior Finale 1
Senior Finale 2
Senior Finale 3
Junior Finale 1
Junior Finale 2
Women
A suivre dans la journée, réactions des teams, galerie photos etc.
En photo, Taddy Blazusiak dans le pierrier (photo B.Simon)
Je viens commenter la soirée de SuperEnduro de samedi soir à Tours où j’étais présent et accompagner de deux autres fans d’enduro en provenance de Nancy! Fans d’enduro je souhaitais de tous cœur voir cette première en France c’est chose faite et très heureux. Car le circuit très technique à réellement donner du fil à retordre aux pilotes et bien évidemment même aux leaders de la catégorie. Ils nous ont faits le spectacle et heureusement car il ne fallait pas conter sur l’animateur…je vais être dure avec ce mec mais il est incapable (un amis du gérant du parc des expositions de tours depuis 30 ans), oui belle est bien incapable de présenter et chauffer un public. Il n’a fait que de lire ces feuilles… et essayer de suivre tant bien que mal un programme qui n’a pas étais fournis au public (vive internet sur le portable)! Il annonçait 1 départ sur 2 à 15 secondes des départs… et il n’y a eu aucune présentation techniques de sa part! Était il vraiment compétent pour animer la manche finale mondial SuperEnduro? Le petit BERCY avait tous les éléments entre les mains pour réussir le show mais un show sans show-man cela deviens très compliqués! Bye les motards!
Bonjour, vous avez déjà posté ce commentaire sur un autre article. Et vous avez posté plusieurs fois. Message reçu ! 😉