Pour sa finale devant son public, Manuel Lettenbichler n’a pas déçu. Vainqueur des qualifications de la Getzen Rodeo le matin, il a ensuite fait une course presque sans erreur pour aller chercher la victoire et le titre WESS.
Des milliers de personnes sont venues voir Mani devenir champion WESS à domicile. © Future7Media
Mani, d’abord toutes nos félicitations pour ta victoire à la GetzenRodeo et sur le WESS 2019. Malgré la pression, tu as semblé gérer la course à on rythme?
Manuel Lettenbichler: «Ce fut une journée incroyable. Tellement incroyable. En fait, j’ai un peu galéré dans les premiers tours de la course du matin parce que j’étais trop nerveux et raide. Mais après cela, je me suis détendu et reconcentré. Je suis content du déroulement de la deuxième course. J’étais épuisé pendant les derniers tours et j’essayais simplement d’éviter de passer en mode survie. Quand Taddy m’a doublé, ça m’a tiré et j’étais de retour mentalement. J’ai réussi à le repasser pour aller chercher la victoire. Je pense que nous avons produit du bon spectacle pour le public !
Qu’est-ce qui a rendu la Getzen Rodeo si exigeante cette année?
«Toutes les sections sont dures et techniques et il n’y a pas beaucoup de repos entre les obstacles. J’essayais juste de les prendre un par un. J’ai essayé de ne pas me précipiter et de passer propre. Une fois que tu commences à te louper, tu perds beaucoup de puissance et d’énergie. «
Le KTM 300 EXC avec laquelle Manuel Lettenbichler a gagné la Red Bull Romaniacs et la GetzenRodeo – © Future7Media
En plus de ce que tu viens de réaliser à la Getzen Rodeo, ta victoire à la Red Bull Romaniacs doit également te tenir à coeur, non ?
«Gagner la GetzenRodeo m’a donné autant d’émotions que pour la Red Bull Romaniacs , mais gagner là-bas, c’est quand même encore plus fort. C’est une course tellement difficile, avec une telle histoire. C’est cinq jours à la limite ! Je suis super content d’avoir les deux victoires, surtout ! »
En tant que leader du championnat après la Red Bull Romaniacs, étais-tu inquiet que des courses comme le Cross-Country d’Hawkstone Park ou l’Enduro BR2 Solsona puissent changer les choses?
“Bien sûr, j’étais très inquiet parce que je suis un pilote d’extrême avant tout. Mais je me suis surpris moi-même sur ces courses, en particulier à Hawkstone Park. J’espérais au mieux faire dans les cinq, mais j’ai terminé deuxième, ce qui était incroyable. ”
Penses-tu avoir démontré que tu es maintenant plus qu’un coureur de Hard Enduro, un pilote polyvalent?
«Honnêtement, je fais de mon mieux partout où je cours. Dans les rounds que je ne pensais pas pouvoir gagner, je me suis assuré de récolter le plus de points possible. Et à la fin de l’année, ça a fait la différence. Je suis naturellement meilleur en extrême, mais maintenant je commence à combler cet écart dans les conditions les plus rapides. Même si je sais qu’il reste un long chemin pour lutter contre des Josep Garcia ou Nathan Watson. Mais je me rapproche. »
Manuel Lettenbichler s’est également montré à la hauteur lors des courses plus rapides du WESS – © Future7Media
Etais-tu sous pression pour remporter le titre cette année, après avoir été second en 2018?
«Oui, bien sûr, parce que les gens ont commencé à dire que je pourrais gagner cette année. Mais au final, j’ai essayé de ne pas y penser. Plus tu stresses, moins tu performes et je savais que ce que j’avais réalisé en 2018 était bon, mais c’était aussi l’année dernière. Pour moi, c’était du passé et c’était seulement ce que je pouvais faire cette année qui importait. Aller de l’avant à chaque course sans penser à la saison dans son ensemble était la meilleure chose à faire. ”
Le calendrier du WESS 2020 a été annoncé. En tant que récent vainqueur de la Tennessee Knockout, que penses-tu d’aller aux États-Unis l’année prochaine ?
«Je suis excité d’aller aux États-Unis avec la série. J’ai remporté le Tennessee Knockout cette année et j’ai vraiment apprécié l’expérience. La course est dure et les fans américains sont super passionnés d’enduro. Avec des gars comme Cody Webb là-bas, la victoire sera difficile. Aller en Amérique contribuera au développement de la série, ce qui est important pour le sport et, avec Red Bull Media House sur nos écrans de télévision, l’enduro sera encore plus grand. »
De petite taille mais très amusant, Flatschingfast a prouvé que son équipe battrait en 2019 – © Future7Media
Ton team Flatschingfast Factory Racing est devenue tendance en 2019, tout le monde en parle. Quel est le secret ?
«Oui, tout le monde parle de Flatschingfast maintenant, c’est marrant. C’est juste un nom inventé, une blague, mais tout le monde connait maintenant et les fans font même des affiches, c’est effectivement tendance ! Ce n’est pas vraiment un mot, mais c’est cool que ce soit devenu un sujet d’amusement. «
Enfin, que tu gagnes ou pas, tu as toujours le sourire. Est-ce la clé de ton succès cette année ?
«Je veux toujours m’amuser. Bien sûr, les résultats sont importants, mais il ne s’agit pas que de cela. Tu dois aussi profiter du moment. Je me sens tellement chanceux de faire ce métier. Nous avons tous commencé l’enduro parce que c’est fun, ça nous emmène dans des endroits de rêve et en plus ça permet de rencontrer des gens qu’on aurait jamais croisé autrement. Garder un sourire sur mon visage me le rappelle chaque fois que je roule ! »
Communiqué WESS.