dimanche, septembre 8, 2024
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Interview Léo Joyon : espoir de l’enduro français

Avec sa tignasse et sa frêle stature, impossible de rater Léo Joyon dans un paddock. Pas plus lorsqu’il chevauche sa Beta 125 en spéciale. La machine, le bloc au rupteur, crache le tout dernier de ses canassons, la croupe balayant la piste. Certains pourraient trouver tout ça peu académique, sauf que notre gazier vient ni plus ni moins que de gagner une journée en E1 sur le France et en Youth sur le Mondial. 

Tu fais les présentations ? On te connaît pas bien

A la base, je ne suis pas du monde de la moto car mes parents n’ont jamais roulé. Mon père était bon footballeur, il était gardien de but, et ma mère jouait au basket. Bref, ils viennent de sports collectifs et du coup, j’ai commencé par le foot. Mais si je me régalais, ça ne me correspondait qu’à moitié. J’avais ce manque de sensations extrêmes car je suis un peu casse-cou. Je faisais d’ailleurs pas mal de vélo. Surtout, à force de regarder les GP de motocross, les SX de Bercy, sur le coup de 8 ans, je me suis pris de passion pour la moto. Alors j’ai tanné mes parents qui, même réticents, m’amenaient une après-midi tous les 15 jours dans une école moto chez nous, à Aubusson, en Creuse. Jusqu’au jour où ils m’ont dit que si je voulais performer dans l’un de ces deux sports, je devais en choisir un…

J’ai opté pour la moto même si j’étais une chèvre au début. J’étais loin d’être talentueux et c’est petit à petit que j’ai pris un peu de niveau. J’ai commencé mes premières courses avec le lancement des Enduro Kid dans ma ligue à partir de 2015. Pour mes parents qui avaient peur du motocross, c’était mieux que je me tourne vers l’enduro. En plus, j’avais des copains qui en faisaient. J’ai accroché à la discipline de suite et peu de temps après mes débuts en compétition, Julien Baudry, qui animait des collectifs dans le Limousin, s’est occupé de moi. Il m’a fait progresser et a suivi ma montée du 65 au 85 et du championnat de ligue au championnat de France sur l’Enduro Kid. C’est là que j’ai retrouvé les frères Clauzier et Thibault Giraudon contre qui je roule tous les week-ends (rires).

Tu étais toujours mauvais ? 

A ma première course, je me souviens avoir fini 10e et ça m’avait tellement saoulé que je voulais m’arrêter. Mais quand mes parents m’ont proposé d’y retour- ner, je n’ai pas hésité. Le moment charnière de ma car- rière, c’est quand j’ai opté pour le Lycée François Marty en Aveyron, un lycée agricole et un site d’excellence sportive en enduro. J’avais alors 14 ans.

On t’a vu monter en puissance sur les dernières courses, tu as gagné une journée sur le France et sur le Youth mondial, un déclic s’est produit ?

Léo Joyon sur sa moto

Je ne sais pas. Mais en ce moment, c’est vrai que je me sens bien. J’ai changé deux-trois trucs dans ma prépa- ration, comme de rouler à l’entraînement avec Théo (Espinasse, son teammate) et ça a dû participer à mes performances. Mais rien de magique. Maintenant, c’est vrai que j’ai l’impression d’avoir passé un palier alors que ça faisait pas mal de temps que je stagnais. L’année dernière et en ce début de saison notamment. C’était stressant, surtout que je m’étais blessé pour la première fois de ma carrière en me cassant deux métacarpes. L’après-blessure a été compliquée et ça fait plaisir de voir que les changements que j’avais essayé de mettre en place pour rebondir payent.

Découvrez l’interview complète de Leo Joyon dans les pages d’Enduro Magazine numéro 126. Disponible en kiosque et sur notre BOUTIQUE EN LIGNE. 

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