S’il n’a pas remporté le titre en EnduroGP, Josep Garcia peut avoir la satisfaction du devoir accompli après avoir décroché un nouveau sacre en E1.
Après deux couronnes en E2, en 2017 et 2021. Un troisième succès mondial acquis malgré une blessure sérieuse en cours de saison qui témoigne de la volonté énorme du pilote le plus radical du pack, celui qui jouera les porte-étendards KTM pour trois ans encore minimum. Interview réalisée à la veille du cross final en Argentine, sur les ISDE.
Alors Josep, comment s’est déroulée ta saison 2023 ?
Elle n’a pas été facile, pleine de hauts et de bas. A mon meilleur moment de l’année, en Suède, j’ai eu la pire blessure de ma carrière : une épaule déboîtée et une clavicule cassée. Cela a été très dur de revenir pour la course suivante en Slo- vaquie seulement trois semaines après. Et tout aussi difficile de revenir à 100 % pour finir la saison à mon maximum. Maintenant, même si ça a été un boulot compliqué, ça a été aussi extrêmement satisfaisant de finir la saison en pleine possession de mes moyens.
Comment as-tu fait pour revenir de ta blessure en seulement trois semaines ?
Après ma chute, j’ai été opéré par le Docteur Merin à Barcelone. Il a réparé ma clavicule avec une plaque en titane. Il est très fort, c’était du très bon boulot. On savait qu’avec cette plaque, l’os ne serait pas ressoudé à 100 % avant que je reprenne la compétition, mais qu’elle me permettrait quand même de rouler après seulement trois semaines. Et finalement, ce qui m’a le plus fait souffrir, c’était mon épaule démise. Elle était sortie complètement de son logement.
C’est la pire douleur que j’ai connue de ma carrière. Mais j’ai eu de la chance car quand les secouristes me l’ont remise en place, ils n’ont pas abîmé les os, ni les cartilages, ce qui m’a fait gagner du temps dans ma reprise de l’entraînement pour être présent en Slovaquie. Mais c’est certain que lorsque je me suis pointé là-bas, je n’étais pas du tout à 100 % de mes capacités. Je n’avais même pas retrouvé toute l’amplitude de mon épaule. Mais j’ai serré les dents pour finir la course. Surtout qu’on sait tous à quel point les épreuves en Slovaquie sont dures. Je m’en souviendrai longtemps !
Quel a été ton GP préféré cette année ?
Pour moi, le GP d’Espagne était vraiment bien. La course était parfaitement organisée. On a eu trois belles spéciales, toutes très typées, une vraie enduro, une vraie cross et une belle extrême. Maintenant, Brad m’y a battu pour quasiment rien. Je dirais aussi la Finlande. Ce n’est pas mon type d’épreuve favori avec ce terrain très scandinave, mais c’était une belle épreuve. Je pense que de nos jours, nous n’avons pas besoin de faire des courses de huit heures. Le format proposé en Finlande, soit six heures par jour, était très bien. Bien suffisant. Une heure de chronos par jour, c’est assez !
Retrouvez l’interview de Josep Garcia en intégralité dans le numéro 127 d’Enduro Magazine. Actuellement en kiosque et disponible sur notre boutique en ligne.