Aussi étonnant que ça puisse paraître, ce n’est « que » la troisième fois que Graham Jarvis remporte la plus prestigieuse des classiques d’enduro extrême, j’ai nommé l’Erzberg Rodéo. Et encore, j’inclue la victoire « collective » de l’an dernier. Cette année, pourtant, l’Ecossais, privé de son meilleur ennemi Jonny Walker insuffisamment remis de sa blessure à la jambe, n’a laissé planer aucun doute sur sa victoire. Parti comme à son habitude prudemment, il n’a mis qu’une demi-heure à déposer un à un ses rivaux, avant de s’échapper du pierrier de Carl’s dinner comme s’il était sur une autoroute. Du coup, il termine plus de 30 minutes devant l’américain Cody Webb. Un Webb qui signe ainsi une immense performance, pour sa deuxième participation seulement, en dépassant l’Espagnol Alfredo Gomez juste avant la fin de course, dans « Lazy Noon’, une grimpette chère où nombre de tops, dont Blazusiak, Young, Bolt ou Roman ont eu beaucoup de mal à franchir. Gomez, victime d’une grosse chute en début de course, peut tout de même être satisfait de ce podium acquis dans la douleur. Roman, 4e, et le jeune Billy Bolt, 5e, prouvent une nouvelle fois que la seconde génération d’extrémistes est en route, et va vite venir chatouiller les barons en place !
Chez nos Français, Pierre Pallut, spécialiste auvergnat de l’extrême, est de nouveau celui qui s’en sort le mieux. Malgré des difficultés gastriques récurrentes qui l’empêchent de s’alimenter correctement et donc de conserver de l’énergie, PP était 14e quand il est arrivé dans Carl’s dinner, avant de finir finalement 20e. Pas de quoi rougir, quand on voit les noms autour de lui… Pour donner une idée, Colton Haaker, le champion du monde Superenduro, termine juste une place devant. Signalons également la très belle 22e place de Yannick Marpinard, lui aussi au milieu des pros de la discipline. Bien les gars !
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