systèmes masque anti-buée

Sans chercher à faire de parallèle déplacé avec l’actualité sanitaire, en attendant de pouvoir à nouveau aller rouler, on vous partage un extrait du match de deux des quatre systèmes testés pour lutter contre la buée, à retrouver dans notre hors série Enduro Extrême 4 actuellement en kiosque ou sur commande via notre boutique en ligne

Le choc des mots : « Ressentez l’air, voyez la différence » vs « Ouvrez-vous et rester cool »

Air Flaps : le pionnier
Les Air Flaps, produit 100% français, ont connu un beau succès depuis leur sortie il y a déjà quelques années, offrant une première solution intéressante contre la buée. La marque de Gis et Fred Bolley revient sur le marché en proposant un nouveau design plus compact. Le kit se compose de deux éléments (un gauche, un droit), à coller vous-même sur votre casque. Vous conservez donc votre masque perso, d’où le prix deux fois moins cher que le système concurrent qui nécessite l’achat du masque qui intègre la technologie concurrente. Le Air Flaps est donc moins cher, mais moins polyvalent puisqu’il n’est conçu que pour un seul casque… Mais, mais… un kit d’autocollants de fixation de rechange est disponible pour l’adapter sur un autre casque contre 15 euros. En actionnant les deux tirettes latérales, le masque vient se décoller de votre visage par le biais de « charnières ». Une vis de réglage permet d’adapter cet effet levier. Plus vous le décollez de votre visage, plus de l’air pénètre et moins la buée se forme ou plus vite elle disparaît. Mais dans le même temps, moins le masque sera solidaire de votre peau, et plus il flottera « devant votre nez », jusqu’à parfois en devenir gênant, particulièrement si le sol présente pas mal d’obstacles appelant un regard juste devant la roue, les yeux visant vos pieds. Si cela reste occasionnel, cela restera un problème mineur. Mais n’envisagez pas de rouler des heures avec le système en position débrayée dans du technique. Les Air Flaps s’adressent donc plus aux pratiquants roulant sur des parcours rapides et rencontrant de temps en temps une section nécessitant de s’employer un peu. Passer du masque étanche bien plaqué à la position « ouverte » prendra alors tout son sens. L’exemple du pilote de rallye est parfaite. Des heures à fond de 6 mais pouvant devoir pousser sur une dune mal négociée.
Air Flaps  : 49,90 euros – http://www.airflaps.com

Air FlapsAir Flaps


R-Flow : le dernier né
Dernier né d’une collaboration 100% auvergnate de ses créateurs Yann Berger et Mickeal Taat, le R-Flow a fait des émules, et pas qu’en compétition. Un concept simple. Celui pouvoir désolidariser l’écran de la monture afin de faire circuler un flux d’air important, sorte de double système « Velux ». C’est donc l’écran qui s’ouvre, la monture restant plaquée au visage, contrairement à son concurrent. Un bel avantage selon moi par rapport aux AirFlaps. Le résultat est bluffant, plus de buée même dans le très difficile. Et surtout un passage ouvert/fermé ultra rapide pouvant se faire en roulant à une main. La solution idéale pour une pratique plutôt technique conforme à l’enduro « made in France ».  À oublier cependant en condition rapide et poussiéreuse. Le système manque en effet d’étanchéité en position fermé, laissant passer un peu d’air mais aussi des particules de poussière. Mais si votre pratique s’éloigne de la Baja, ce produit pourra changer votre pratique en vous permettant d’oublier définitivement le brouillard oculaire.

R-Flow : 109,90 euros – https://www.facebook.com/pages/category/Product-Service/R-Flow-352825128506437/

masque R-Flowmaque R-Flow


L’avis de Cyril Esquirol :

« J’ai essayé le R-Flow aux Enduro Mag Days et j’ai pu le conserver pour le tester chez moi. Esthétiquement, c’est réussi et ça fonctionne plutôt bien/ Mais dans les très difficile, quand ça commence à être long dans la souffrance, je finis quand même par avoir de la buée. Au bout d’un moment, je ne ventile pas assez et je suis obligé de retirer le masque.
J’ai sensiblement le même problème avec les Airflaps, mais je trouve le système un peu mieux. Le fait de décoller la mousse du front, ça donne l’impression d’avoir un peu plus d’air. J’ai préféré.
Par contre je ne te cache pas que le vieux système archaïque de grillage que j’utilisais à la GLC est celui avec lequel tu n’auras jamais de problème, puisqu’il n’y a pas d’écran. Si je devais refaire une GLC, j’opterais de nouveau pour ce système. Un mec qui veut gagner une course comme moi à l’époque ne va pas s’embarrasser avec des trucs où tu peux un moment être emmerdé. »
Les Airflaps et le R-Flow sont des bons produits. Mais si il vient à pleuvoir non-stop comme une GLC où on avait fini à 4, aucun des deux ne sera fiable. L’eau finira par t’obliger à les enlever. Rien de mieux dans des conditions extrêmes, le froid, le brouillard, la nuit, l’humidité que le masque à grille. »

Le Bilan :
Notre consultant Pierre Pallut, meilleur hardeur français jusqu’à sa retraite en 2019 préfère le R-Flow (de sa contrée natale diront les mauvaises langues !) tandis que Cyril Esquirol donne l’avantage au Airflaps (dont Fred Bolley, un sudiste comme lui, assure la promo diront alors les mauvaises langues! !). Match nul, avec chaque produit proposant sa spécificité : L’un se décollant du visage et offrant un max d’air mais réduisant le champ de vision, l’autre permettant de conserver la mousse collée au visage et donc un champ de vision maxi mais moins d’air selon P’tit Sec et une moins bonne étanchéité en position « off ». A vous de voir ! Mais un seul conseil : sortez couvert, ne retirez pas votre masque.