statique Beta Alp 4.0

Essai Beta Alp 4.0 (2024)

Il existe enfin une véritable alternative à la Honda CRF 300 L. Signée Beta, la Alp 4.0 relance le segment du trail léger et sportif avec une proposition accessible, agile et capable d’enduriser. Bonne nouvelle pour les amateurs de tout-terrain, ce type de moto n’a pas dit son dernier mot.

Un essai sous le soleil de Cannes

Alors que la météo annonce pluie et grisaille, c’est sous un grand ciel bleu que la Beta Alp 4.0 fait sa première apparition publique. Ligne moderne, gabarit compact, roues de 21 et 18 pouces, plaque à LED, écran TFT couleur, près de 200 mm de débattement… la version off-road (4.0) a tout d’une vraie baroudeuse. En parallèle, l’Alp X – sa déclinaison routière – joue une autre partition avec des jantes de 19 et 17 pouces, un phare rond « angel eye », des pneus route typés scrambler et une couronne de 42 dents (contre 43 pour la 4.0).

Les deux partagent une base technique commune, à commencer par le monocylindre 4-temps de 348 cm³ co-développé avec le constructeur chinois Tayo (Zontes), qui délivre 35 chevaux et respecte la norme Euro 5.

À l’aise sur le bitume

La première impression est flatteuse. La qualité de fabrication séduit au premier coup d’œil, malgré un support de plaque un peu envahissant. Bonne nouvelle : un garde-boue tout-terrain figure au catalogue des accessoires. Le dessous du moteur, occupé par un détendeur et un catalyseur, gagnera à être protégé par un sabot bien ventilé.

La position de conduite est naturelle pour un pilote d’1m78, les commandes bien placées, les commodos intuitifs. La boîte de vitesses est d’une souplesse remarquable, et le moteur se montre très exploitable : de bons bas régimes, une montée franche dans les mi-régimes, et un allonge correcte jusqu’à 8 000 tr/min.

Sur les routes sinueuses du massif des Maures, la moto enchaîne les virages avec une maniabilité bluffante. Légère, courte, stable : un vrai vélo. Le freinage est à la hauteur, avec à l’avant un ensemble Nissin issu des modèles enduro racing de la marque, et à l’arrière un Grimeca efficace et progressif.

Résultat : la Beta Alp 4.0 est saine, rassurante et accessible, idéale pour les permis A2 et tous ceux qui veulent progresser sans se faire peur.

Et sur piste ?

Cap sur les pistes varoises pour la session tout-terrain. Une fois le mode off-road activé, l’ABS désactivé et les repose-pieds libérés de leurs caoutchoucs, place à l’action. Si la différence de cartographie reste discrète, les 35 chevaux permettent déjà de bien s’amuser, même si les pneus à gomme dure exigent un freinage anticipé.

En contrepartie, ils autorisent de longues dérives à l’accélération. On pousse un peu la machine, on s’envole sur de petits jumps, et l’on découvre une moto qui reste sèche et stable, malgré un amortisseur arrière qui atteint vite ses limites. La fourche encaisse bien, même sur les chemins défoncés typiques du sud.

Oui, on atteint les limites d’un trail quand on veut rouler comme sur une enduro. Mais la Beta Alp 4.0 passe partout, sans piège ni frayeur.

Avec un tarif attractif (5 890 €), une prise en main facile et une polyvalence certaine, la Beta Alp 4.0 coche toutes les cases d’un trail moderne accessible. Elle conviendra aussi bien aux jeunes permis, aux petits gabarits, qu’aux randonneurs confirmés à la recherche d’une monture légère, fiable et fun.

C’est simple : cette Alp 2024 donne envie de rouler… sur route comme surpiste.

Fiche technique Beta Alp 4.0 (2024)
Prix public 5 890 €
Moteur Monocylindre 4T, 348 cm³, injection, 35 ch, refroidissement liquide, double ACT
Boîte 6 rapports – 2 cartographies (route/off-road), ABS déconnectable
Partie-cycle Cadre périmétrique acier
Fourche ø43 mm (déb. 185 mm)
Amortisseur R16V (déb. 195 mm)
Freins : Disque AV 290 mm (Nissin 4 pistons), AR 220 mm (Grimeca 2 pistons)
Pneus 90/90-21 AV ; 140/80-18 AR
Dimensions Empattement : 1 440 mm
Garde au sol : 270 mm
Hauteur de selle : 865 mm
Poids à sec : 140 kg
Réservoir 11 litres (2,3 l réserve)
Coloris Rouge, Blanc
Disponibilité Immédiate
Garantie 4 ans, kilométrage illimité


Texte original par Bruno Debard.
Photos : Fabien Rolland

Retrouvez encore plus d’essais dans les numéros d’Enduro Magazine disponibles dans notre boutique en ligne et dans notre rubrique dédiée.