L’étape 11 de ce Dakar, sout l’avant-dernière déjà, a peut-être décidé du sort du rallye en ce qui concerne le classement moto. Car si le Français de chez Yamaha Adrien Van Beveren avait réussi à prendre les commandes du général hier à l’issue de l’étape 10, après une quatrième place sur la spéciale pendant que ses concurrents directs au provisoire avaient quelque peu jardiné, perdant pas mal de plumes, ou plutôt de secondes, dans la bataille.
Cette étape 11, une des plus difficiles du rallye à cause de sa rapidité, la complexité de la navigation et sa longueur, a une nouvelle fois chamboulé les classements. Au final, c’est le tenant du titre, l’Argentin Kevin Benavides, qui réalise le meilleur chrono, pour quatre petites secondes seulement devant le très constant et toujours placé Sam Sunderland. Joaquim Rodrigues, déjà vainqueur d’une étape cette année sur sa Hero, suit à 2’26 ». On retrouve plus loin Matthias Walkner à 4’54 », puis Ricky Brabec, Pablo Quintanilla et Nacho Cornejo.
Surprise à la huitième place, avec le premier privé parmi les tops guns d’usine, un certain Romain Dumontier. Le Normand signe ainsi une superbe étape, sa meilleure depuis le début du rallye. Une sacrée performance pour sa première dans le désert.
Adrien Van Beveren, quant à lui, perd gros aujourd’hui avec la quinzième place à l’arrivée, à 21′ 33″ du vainqueur de cette étape 11. Surtout, il dégringole au classement général, passant de la première à la quatrième place, la veille de la dernière étape. Dur pour le Nordiste ! Avec 15’30 » de retard, rien n’est évidemment joué avant la ligne d’arrivée, mais disons que les choses se présentaient mieux hier qu’aujourd’hui. L’avantage, c’est qu’il n’aura rien à perdre pour la dernière étape et des traces devant lui pour se simplifier la navigation. Mais avec 164 km de spéciale « seulement » au programme (516 km de liaison, par contre !), ce n’est pas sûr que les écarts soient importants entre Bisha et Jeddah. Le sprint final promet une fin épique, avec notamment un Pablo Quintanilla deuxième à 6’52. Une situation comparable à celle de 2019 où il s’était battu jusqu’à la dernière étape avec Toby Price, avant de chuter et de se fracturer la cheville à une centaine de kilomètres de l’arrivée. Matthias Walkner, à 7’15, pourrait aussi avoir son mot à dire. Vivement demain !