Depuis plus de 40 ans, le Dakar représente le mythe ultime du rallye-raid, l’une des disciplines des sports mécaniques les plus éprouvantes, mais qui conserve tout le charme des explorations d’antan.
Depuis sa création en 1978 par le pilote Thierry Sabine, l’épreuve a connu de multiples péripéties : changement de nom ; accidents tragiques et notamment celui en 1986 avec le crash d’un hélicoptère où le fondateur du Dakar, Daniel Balavoine et des journalistes allaient perdre la vie ; annulation de l’édition 2008 pour garantir la sécurité des participants et des organisateurs ; départ de l’Afrique depuis 10 ans pour explorer de nouvelles contrées comme l’Amérique du Sud ou le Moyen-Orient.
Le Dakar reste ancré dans l’imaginaire collectif malgré toutes ces modifications. Si la personnalité des pilotes apporte bien évidemment beaucoup d’intérêt au Dakar, la magie de l’épreuve réside plus dans ses parcours grandioses et dans un certain sens que la course est au-dessus de tous ses participants. C’est peut-être aussi pour cela que vous ne verrez jamais de vainqueur du Dakar dans le top 10 des sportifs les plus riches, les hommes participent à la légende du Dakar, mais elle reste reine en son royaume.
Un Dakar 2020 qui a mis le cap vers l’Arabie Saoudite
Après 11 éditions en Amérique du Sud, principalement en Argentine, au Pérou et au Chili, c’est vers l’Arabie Saoudite que s’est tourné le Dakar depuis cette année. Un accord sur plusieurs années a d’ailleurs été noué avec le royaume d’orient.
Cette première édition 2020 sur les terres de la péninsule, a pu voir l’arrivée de nouvelles célébrités du monde des sports mécaniques ou de l’aventure parmi les participants : Fernando Alonso, le double champion du monde de Formule 1 (2005 et 2006), a fini à une belle 13ème place pour le classement auto tandis que l’aventurier le plus connu du globe, Mike Horn, a lui dû abandonner à mi-course. Si dans la catégorie reine des voitures c’est le déjà double vainqueur Carlos Sainz qui s’est imposé, c’est une tout autre histoire pour l’épreuve moto. L’américain Ricky Brabec a ainsi mis fin à la domination sans partage du constructeur KTM en remportant la course au guidon de sa Honda CRF 450. Une première victoire pour la marque japonaise depuis celle de Gilles Lalay en 1989.
Parcours, concurrents : les premières rumeurs sur le Dakar 2021
Après une belle première édition en Arabie Saoudite, qui a posé de bonnes bases, les attentes des fans de rallye-raid sont nombreuses. C’est tout d’abord sur le parcours, en général annoncé vers le mois de mai, que la plupart des regards se portent. Pour 2021, tout laisse à penser qu’un pays supplémentaire sera ajouté au programme selon les propos du directeur de la course David Castera. Le champ des possibles n’est pas infini, il faudra forcément miser sur un pays limitrophe : L’Égypte, Oman, les Émirats Arabes Unis, Bahreïn ou la Jordanie pourraient ainsi s’y prêter.
Du côté des participants, l’excitation est toute aussi grande. Après l’arrivée du multiple champion du monde de rallye Sébastien Loeb en 2016 et celle de Fernando Alonso cette année, y aura-t-il une nouvelle star mondiale du monde de l’automobile ? Le jeune retraité Nico Rosberg ou le quadruple champion du monde WRC Sébastien Ogier font figure de compétiteurs idoines pour corser un peu plus le plateau.
Dans tous les cas, les têtes bien connues comme Nasser al-Attiyah qui s’est remis du scénario de la course en auto ou Toby Price en moto seront logiquement au départ de la 43ème édition du Dakar. Côté constructeur, c’est l’écurie anglaise Prodrive et ses moteurs Aston Martin qui devraient entrer dans la danse dans la catégorie T1. De quoi donner encore plus de fil à retordre à ses concurrents Mini ou Toyota.
L’excitation est donc palpable pour tous les fans et tous les acteurs de ce milieu. Les premiers éléments de réponse devraient survenir ces prochaines semaines de la part de l’organisateur Amaury Sport Organisation qui sait particulièrement y faire lorsqu’il s’agit de faire la promotion de ses événements.