Un soleil de plomb attendait les plus de 300 concurrents à Issoire, dans le berceau de l’enduro français pour cette seconde épreuve du championnat de France. Au niveau sportif, la hiérarchie qui s’est dessiné lors de la première manche a été respectée dans les grandes lignes, si ce n’est en E1 avec l’abandon d’Aubert le dimanche. Un DNF qui devrait coûter cher au pilote KTM en terme de points à la fin de la saison.
E1 : Méo prend le large. Le samedi commence sur les chapeaux de roues entre les deux stars mondiales Méo et Aubert. Le pilote KTM finit par prendre l’avantage de justesse et boucle la journée avec trois petites secondes d’avance sur son rival. Marc Germain a fait tout son possible pour rester au contact mais échoue une nouvelle fois à la troisième place devant devant Gauthier et un Deparrois très rapide sur la fin. Dimanche, coup de théâtre dès la SP2, avec l’abandon de Johnny’Au, victime de nausées et d’un mal de tête peu propice à l’attaque en spéciale. Le champ est donc libre pour Méo, mais c’est sans compter sur Marc Germain, déchainé, qui va garder le contact jusqu’au bout avec le pilote HVA, pour finalement échouer à six petites secondes. Autant dire qu’avec ces points gagnés sur Aubert, Méo prend une sérieuse option sur le titre. Troisième sur le fil, Sébastien Bozzo a fini la journée en trombe pour s’imposer à Deparrois de quelques dixièmes. Gauthier, qui a calé en spéciale et perdu de précieuses secondes, complète le top 5.
E2 : Renet en patron Même si on savait le garçon talentueux, il faut saluer l’exploit de Pierre-Alexandre Renet, toujours invaincu en championnat de France d’enduro après quatre manches. En effet, le normand a une nouvelle fois remporté les deux jours, à chaque fois devant un Fabien Planet de plus en plus en phase avec sa Sherco. Il ne manque pas grand chose à Fab’ pour s’imposer, mais Renet est solide devant et commence à accroitre sérieusement son avance au provisoire. Derrrière, on saluera le premier podium de la saison de Corse Damien Miquel le samedi, qui dépasse David Frétigné en fin de journée. Le lendemain, notre vétéran préféré prend sa revanche avec un beau podium, devant le revenant en enduro Antoine Letellier, désormais armé de sa Beta, Miquel complétant le top 5.
E3 : Nambotin seul devant Dans cette catégorie, ce n’est pas faire injure aux autres pilotes de dire que Nambot’ est seul au monde. Plus d’une minute d’avance à chaque fois, le pilote Gas Gas domine outrageusement et se réfère aux autres catégories pour trouver à qui se comparer. Manu Albepart est tout de même parvenu à signer le meilleur temps dans le premier chrono du week-end, avant de devoir s’employer pour contrer le soldat Basset les deux jours. Podium identique, donc, pour ce week-end en E3. Derrière, c’est la grosse attaque entre le pilote Beta Rudy Cotton et la KTM de Pierre Pallut, l’avantage restant à Cotton.
Junior : Boucardey, roi de la régularité Les d’jeuns font le spectacle, c’est le moins qu’on puisse dire. Le samedi, Alexandre Queyreyre a bien resisté aux assauts de Romain Boucardey pour finalement s’imposer devant le pilote Sherco, visiblement bien remis de sa blessure contractée au Portugal. Lui aussi a pourtant eu fort à faire pour contrer Kevin Rohmer, qui confirme ses superbes prestations de Champagne Mouton. Le dimanche, changement de décor avec cette fois l’autre Sherco’ boy, Romain Barberger, qui signe sa première victoire dans le championnat devant son coéquipier Boucardey. Quatre fois second quatre épreuve, Boucardey profite de son exceptionnelle régularité pour s’emparer de la tête du championnat devant Queyreyre et Rohmer.
Voilà pour cette fois, rendez-vous les 5 et 6 juin prochain en terre bretonne, à Scaer, pour le suite des aventures du championnat de France.