jeudi, septembre 12, 2024
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Antoine Meo par EnduroGP : un bel hommage

Antoine MEO est monté sur une moto à l’âge de quatre ans. C’était une Honda QR50 et il n’a pratiquement plus décollé depuis ce jour en 1988. Il est né à Digne, dans les Alpes-de-Haute-Provence, où le début des « Misérables » de Victor Hugo – l’évêque aidant le malheureux Jean Valjean – a été tourné. Cependant, il préfère être appelé Antonio en l’honneur des origines italiennes de son père à Irpinia.

Il a commencé à courir dans d’autres disciplines. Il remporte le Championnat d’Europe de Supercross (125) en 2002 et, un an plus tard, le championnat de France de Motocross en 250. Après avoir dû s’arrêter pendant deux ans à cause d’une blessure, le passage du Motocross à l’Enduro classique avec Husqvarna en 2008 a été une décision prise avec son cœur. « Je voulais essayer une nouvelle expérience avec l’Enduro. J’ai bien aimé, les premiers bons résultats sont arrivés et, surtout, j’ai commencé à m’amuser beaucoup. La mentalité est fantastique ! Il n’y a pas de rivalité ou de mauvais sang qui sont si typiques des courses de motocross », explique-t-il. Même si cela peut sembler impossible, il dit qu’il a appris à rouler en regardant des heures et des heures de vidéos. « J’ai observé les champions puis j’ai essayé de faire les mêmes choses avec ma moto », ajoute-t-il.

Il a clairement très bien appris et très rapidement. Il fait ses débuts dans la dernière étape du Championnat du Monde d’Enduro Indoor à la Fiera de Gênes. Tout le monde est impressionné par sa vitesse. Il est presque impossible de trouver une recrue qui se comporte comme lui dans une discipline aussi spécialisée. MEO commence en beauté et s’impose devant David KNIGHT et Ivan CERVANTES. Son enthousiasme après la course est à la fois compréhensible et contagieux. « La finale a été fantastique, c’était ma première course en salle et il m’a fallu un certain temps pour préparer la moto pour la piste. J’ai fait quelques changements parce que je conduisais une 450 et non une 250 comme je l’avais prévu. C’était tellement génial de gagner, c’était mon rêve de finir devant et j’ai réussi à le faire – dit-il -. J’ai eu de bons départs toute la nuit, ce qui m’a vraiment aidé. J’ai encore beaucoup à apprendre, c’était mon premier indoor, mais je suis tellement content d’avoir gagné. Je savais que David était toujours là derrière moi et c’était bien de l’avoir poussé. Cela signifiait que je devais pousser fort et j’étais sous beaucoup de pression. Mais c’était bien, j’espère continuer à rouler comme ça et je vais travailler dur pour que je puisse aussi obtenir de bons résultats en WEC ».

En 2010, il remporte son premier Championnat du Monde en E1, la reine de toutes les classes d’Enduro. Il est victorieux dans huit des seize jours de compétitions. C’est le premier titre pour la Husqvarna de l’équipe CH Racing de Varese dans cette catégorie depuis 2003. Pour Husqvarna, c’est le 78ème titre de son histoire et le 46ème en Enduro. Antoine MEO récolte les points décisifs au Grand Prix de France où sa stratégie est minutieuse : il se classe troisième lors de la première épreuve et premier de la deuxième journée.

Il double cette victoire en 2011, même en classe E2. Le championnat est décidé une course avant la fin, grâce à une troisième et une première place lors des deux jours en Andorre. « Je suis très satisfait et je ne sais vraiment pas comment exprimer mon bonheur aujourd’hui », déclare MEO à la fin de la course. « Samedi, j’ai vraiment tout donné pour augmenter l’écart entre GUERRERO et moi. Aujourd’hui, je n’ai eu qu’à défendre cette avance et c’est ce que j’ai fait. Deux championnats du monde d’affilée… un grand rêve s’est réalisé pour moi. »

En 2012, Antoine MEO rejoint l’équipe KTM Factory, dirigée par Fabio FARIOLI, en E1. Il monte sur une EXC 250-F et c’est ainsi qu’il explique la différence entre sa moto et les machines de série au journal La Stampa de Turin: « Outre le look spécial avec des autocollants et un cadre orange, il y a des suspensions officielles, des roues différentes (uniquement pour des raisons esthétiques et pour le sponsor), un moteur optimisé avec un piston et une bielle de notre catalogue KTM Power Parts, des boîtes de jonction particulières, un échappement Akrapovic et un corps de papillon différent (qui sera une pièce de série dans la prochaine motos produites). » Il ajoute que la valeur principale est le moteur « avec une puissance à bas et à haut régime, sa fiabilité supérieure et un grand équilibre général ».

Les attentes sont très élevées et Antoine ne déçoit pas. Il est sacré champion du monde à Heinola en Finlande. Dès les premières courses, il a fait preuve d’un énorme talent et d’une nette différence par rapport à sa concurrence, qui n’est devenue que plus évidente de course en course. Le directeur général de KTM Motorsport, Pit BEIRER, affirme qu’Antoine MEO s’est révélé être « un grand ambassadeur de l’Enduro pour la France » tout au long de la saison.

Sa suprématie se poursuit également l’année suivante. En effet, entre 2012 et 2013, il décroche deux titres mondiaux ainsi que douze victoires en quatorze manches. Sa passion pour le ski et le wakeboard est évidente dans ses conseils aux enfants qui veulent essayer l’Enduro : ils doivent toujours regarder vers l’avenir et anticiper le danger. Malheureusement, exactement cela, un danger inattendu, un terrible accident en Finlande, ruine ce qui semble être une autre saison triomphante en selle sur sa KTM 350 EXC-F en 2014. Il se rachète en 2015 quand il devient champion du monde devant Alex SALVINI.

Il poursuit ensuite de nouvelles voies et différentes passions. Il se consacre au rallye, participe au Dakar, même si une chute en 2017 provoque des fractures aux deux mains. Il ne court pas depuis deux ans et revient en Enduro en 2019. Il porte le poids de ses titres qui incluent trois victoires du Trophée Mondial International des Six Jours d’Enduro (2007, 2009, 2010), deux titres à l’Assoluti d’Italia (2009, 2015), et cinq titres Français en E1 et E2. Il roule sur une Honda CRF 450RX, mais ne récolte que huit points en Championnat du monde.

Communiqué EnduroGP

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