L’Africa Eco Race 2025, qui s’est déroulée du 1er au 12 janvier, a confirmé son statut de course exigeante dans le petit monde des rallyes. Cette 15ᵉ édition a réuni des pilotes et des teams du monde entier, sur un parcours de plus de 6000 km, traversant le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal.
Le rallye a débuté par un prologue de 47 km près de Nador, au Maroc, où l’Italien Jacopo Cerutti, sur son Aprilia Tuareg, s’est imposé d’entrée. Les premières étapes marocaines, s’étendant jusqu’au 5 janvier, ont offert un éventail de paysages spectaculaires, des montagnes de l’Atlas aux dunes sahariennes.
Mais le plus dur était encore à venir. La transition vers la Mauritanie s’est en effet opérée le 6 janvier lors d’une étape marathon de 703 km reliant Dakhla à Benichab. Ce tronçon, réputé pour ses conditions désertiques extrêmes, a été marqué par ses températures élevées et des gros défis de navigation. Le lendemain, un grave accident, impliquant le motard Andrea Perfetti et un avion de l’organisation, a conduit à la neutralisation de la 7ᵉ étape.
Les étapes finales, disputées dans les dunes de l’Erg Ouarane, ont permis aux pilotes de préparer à l’arrivée traditionnelle au Lac Rose à Dakar, au Sénégal, le 12 janvier. Jacopo Cerutti a remporté la catégorie moto, suivi de près par Alessandro Botturi, avec un écart de seulement 26 secondes après 6000 km de course. Botturi paraissait avoir les choses en main quand des filets en plastique se sont coincés dans sa roue avant, ce qui l’a largement ralenti. Avec 26 secondes de retard à l’arrivée, on peut considérer que cette mésaventure lui a certainement coûté la victoire.
Derrière ces deux stars du rallye-raid, on retrouve un pilote français et totalement amateur, en la personne de Guillaume Borne. Installé au Maroc, Guillaume a goûté au désert d’abord en testant le Casteu Trophy, avant de s’engager peu à peu dans des défis plus importants, comme le Rallye du Maroc qu’il a disputé plusieurs fois. Déjà engagé sur l’Africa Eco Race 2024, il avait été contraint à l’abandon suite à une chute. Cette fois, il monte sur le prestigieux podium, en tant que pur amateur, devant quelques beaux noms du rally-raid, et termine premier monocylindre par la même occasion. Bravo Guillaume !