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10 minutes avec… Pierrick Paget

Après une fructueuse carrière en motocross et en supercross, avec à chaque fois des performances notables, Pierrick Paget était devenu un spécialiste des courses de sable. Quatre podiums au Touquet plus tard, PP tourne la page pour plusieurs raisons et a décidé de se tourner vers l’enduro. Ce qui valait bien la peine de lui passer un coup de fil !

Enduro Magazine : Tu as décidé de stopper ton implication sur les courses de sable. Pourquoi ? 
Pierrick Paget : Avec une maison dans le Jura et ma femme enceinte, ça devenait compliqué pour moi d’aller m’entrainer. A chaque fois, c’est 1500 kms aller-retour pour aller soit vers Bordeaux soit à Dunkerque, ce qui devenait ingérable. En plus, faire de la route est de plus en plus difficile : ça coûte très cher, je n’ai presque plus de points sur mon permis… Tout le monde est dans le nord sauf moi ! Du coup, j’essayais de faire 7 jours d’entrainement en 5 jours ! Quand je rentrais, j’étais fracassé par la route et par l’entrainement.

EM : D’où t’es venu cette idée de faire de l’enduro ?
PP : Habitant dans les montagnes et la forêt, je me suis dit que ce serait dommage de ne pas essayer l’enduro pendant quelques années ! J’ai fait du cross, ensuite du SX, j’ai testé les USA dès que j’ai eu le niveau pour y aller, ensuite le sable… J’ai toujours préféré essayé de nouvelles choses plutôt que de me borner à faire une chose jusqu’à avoir un titre ou quoi. Ce serait con de passer à côté !  En plus, l’enduro aujourd’hui, ça donne envie. Quand tu vois les vidéos du WEC ou des ISDE, ça claque. Les pilotes sont bons, les motos sont belles, les terrains de jeux ont l’air top. L’enduro n’a plus ce côté désuet qu’il avait i y a quelques années. Si des mecs comme Renet ou Vanni, qui pourraient encore gagner leur vie en MX, débarquent en enduro, c’est aussi parce que l’écrin donne envie. Ce n’est pas qu’une question de fric.

EM : Quel est ton expérience dans la discipline ?
PP : Je n’en ai fait qu’un, et c’était le Trèfle Lozérien. J’ai détesté ! (rires) J’avais une moto stock complet, avec encore les clignos… En plus, je n’ai pas reconnu les spéciales. Moi, je pensais que l’enduro, c’était du gros gaz dans les prairies, mais en fait c’est surtout du filet de gaz dans les dévers pleins de cailloux ! Je pense que ça n’a rien à voir avec le WEC. C’est à découvrir. A mon avis, je serais plus à l’aise sur les terrains du WEC que sur ce genre de terrain. Quand je vois les vidéos de Méo à bloc dans les vagues de sable aux ISDE du Portugal, ça me donne envie grave ! Les ISDE, c’est vraiment une course qui me fait réver. J’ai fait le Motocross des Nations pour la Suisse (Note : PP est franco-suisse) une fois, j’aimerais donc vraiment faire les ISDE, que ce soit pour la France, la Suisse ou en club. Qui plus est, je suis un grand fan de Malcom Smith, ce serait donc dommage de terminer ma carrière sans avoir fait cette course.

EM : C’est donc l’objectif que tu t’es fixé ?
PP : Exactement. Et je vais pouvoir m’entrainer autour de chez moi, choisir de belles courses… C’est le top.

EM : Tu connais déjà ton programme ?
PP : Pas du tout. J’en ai juste parlé avec ma femme et mes parents, c’est tout. Maintenant, reste à voir avec mes sponsors, définir le programme, voir comment on fait pour s’inscrire sur une épreuve du championnat de France, du WEC, quelle licence avoir… Mais honnêtement, le WEC me brancherait plus que le championnat de France. Les terrains me semblent plus adaptés à moi que le France, où il y a souvent de la boue, des grandes prairies… Sur le filet de gaz, la recherche de l’adhérence et tout ça, je suis très loin de pouvoir maitriser aussi bien que des gars comme Guillaume, Germain ou Albepart. Il me paraît plus facile de rouler d’abord en WEC avant de faire le championnat de France et les classiques. Et ça ressemble plus à ce que je connais et que j’aime. Les spéciales en ligne ne devraient pas trop me faire peur, parce que j’ai l’habitude de rouler dans les bois autour de chez moi.

EM : Et les spéciales extrêmes, tu connais ?
PP : Non, mais j’ai la chance d’avoir toutes les difficultés autour de chez moi, des spots de partout pour pouvoir me faire des extrêmes. En plus, j’habite à côté de Moirans en Montagne, où est organisé tous les ans un enduro, avec une extrême permanente. Après, tout n’est qu’une question d’entrainement. Mon expérience du SX va me servir : comme au début en supecross, je vais reproduire les obstacles et passer jusqu’à ce que j’y arrive bien… Si je n’y arrive pas, c’est que je n’ai pas passé assez de temps à l’entrainement ! Avec cette attitude, ça devrait bien se passer. Après, je n’ai pas prévu de m’acheter une moto de trial non plus ! J’espère que ce n’est pas la GLC à chaque fois en championnat de France. A voir, puisque je n’y connais rien !

EM : Quel accueil penses-tu recevoir de la part des enduristes ?
PP : Justement, c’est marrant parce que depuis que j’ai lâché l’info, j’ai déjà reçu une dizaine de mails de la part de mecs comme Seb Guillaume, Guillaume Porte et même JMB, qui me dit que c’est une super idée. Dans le cross, ça m’est jamais arrivé ! Tout ça me pousse à aller empiler des troncs !

EM : Nous aussi, on te souhaite donc la bienvenue !
PP : Merci, et à bientôt !


 

 

04/01/2010
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